• Nouvel espoir pour le traitement

      

    du TOC, le trouble

      

    obsessionnel-compulsif

     

     

    INSERM, 26 octobre 2004

    Le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) touche 2 à 3% de la population. Il se caractérise par l'irruption d'obsessions qui contraignent le sujet, pour diminuer l'anxiété qu'elles lui procurent, à réaliser des comportements répétitifs, des compulsions . Le TOC est souvent associé à une dépression majeure. Des traitements médicamenteux et psychothérapiques existent, mais certains patients y sont résistants et les techniques neurochirurgicales lésionnelles alors utilisées sont très lourdes. Une équipe de chercheurs du CNRS et du CHU de Bordeaux(1) viennent de tester avec succès, sur une zone sous-corticale précise, la technique de stimulation cérébrale profonde (SCP) chez un patient souffrant d'une forme sévère et résistante de TOC. Ces résultats représentent un grand espoir dans le traitement de ce trouble. Ils ont fait l'objet d'une publication dans le numéro d'octobre 2004 du « Journal of Neurosurgery ».

     

    L'efficacité des traitements antidépresseurs et des psychothérapies est aujourd'hui clairement établie dans la prise en charge du TOC. Néanmoins, ces stratégies thérapeutiques s'avèrent peu ou pas efficaces dans 25 à 30% des cas. Diverses approches neurochirurgicales ont alors été utilisées, dont la réalisation de lésions bilatérales de la capsule antérieure, zone de passage des fibres reliant le thalamus au cortex (c.f. schéma), que la neuroimagerie fonctionnelle a montré comme fortement impliquées dans la physiopathologie du TOC. Ces techniques neurochirurgicales se sont révélées efficaces dans 60 à 70% des cas, mais elles sont aujourd'hui peu pratiquées car les lésions causées sont irréversibles et peuvent entraîner des complications.

     

    La stimulation cérébrale profonde (SCP) de la capsule antérieure a été testée pour remplacer cette chirurgie lésionnelle. Cette technique, qui consiste en l'implantation d'électrodes au niveau de la région cérébrale d'intérêt, a été efficace chez trois des quatre patients présentant un TOC, opérés(2).

     

    En se basant sur ces données et sur la physiopathologie du TOC, les chercheurs du CNRS et du CHU de Bordeaux ont choisi comme cible de la SCP l'une des régions bordant la capsule antérieure(3). Ils ont étudié les effets de la SCP de cette région chez un patient souffrant d'une forme sévère et résistante de TOC avec dépression secondaire. C'est la première fois que l'efficacité de la SCP a été évaluée sans l'adjonction de traitements pharmacologiques, arrêtés avant l'intervention chirurgicale.

    Les chercheurs ont mis en évidence une réduction importante de la sévérité des symptômes dépressifs et anxieux dans les trois premiers mois de SCP, avec l'obtention d'une rémission après six mois(4). Les effets favorables sur le TOC se sont révélés plus tardifs avec une amélioration franche des symptômes et une rémission observées dès le 12ème mois de traitement(5), et perdurant trois mois plus tard. De plus, aucune altération des tests neuropsychologiques, ni aucun effet secondaire clinique n'ont été retrouvés.

     

    Ces résultats, qui doivent être confirmés chez un plus grand nombre de patients, sont très prometteurs : ils confortent le rôle de cette zone sous-corticale dans la production des manifestations obsessionnelles-compulsives et dépressives. Elle pourrait représenter une cible de choix pour traiter par SCP des formes de TOC et de dépression majeure rebelles aux démarches thérapeutiques usuelles.

     

     

    Source : http://www.caducee.net/Communiques/22102004/2210200421_TOC.asp#

     


     


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  • Le milliardaire Bill Gates en Inde pour tenter d'éradiquer la polio

    Bill Gates a rencontré hier le ministre indien de la Santé, Anbumani Ramadoss, pour lancer en Inde plusieurs programmes de santé publique, avec un accent particulier placé sur l'éradication de la polio. En tant que co-président de la Fondation Bill et Melinda Gates, le fondateur de Microsoft a participé hier à New Delhi à une table-ronde sur la poliomyélite où il a fait le point sur les avancées faites en Inde contre la maladie.

    Si l'on ne peut pas encore guérir de la polio, alors il faut vacciner massivement. C'est l'idée du vaste programme d'éradication de la polio que le gouvernement indien s'apprête à lancer, aidé par la Fondation Bill et Melinda Gates. Nommé "plus grand programme de santé du monde", celui-ci permettrait la vaccination de plus de 172 millions d'enfants vivant dans des zones à risques.

    L'Inde, avec le Pakistan, l'Afghanistan et le Nigéria, fait partie des quatre derniers pays au monde où la poliomyélite sévit toujours. Cette maladie virale très contagieuse atteint le système nerveux et peut paralyser en quelques heures. Elle frappe à tout âge mais touche en particulier les enfants de moins de 5 ans.


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    [3 novembre 2008 - 11:30]
     
     

    Dans la lutte contre le paludisme,

      

    la Gambie fait figure de bon élève.

      

    Engagée dans un combat

      

    sans merci contre ce fléau

      

    depuis le début des années 2000,

      

    elle commence à récolter

      

    les fruits de ses efforts :

      

    le palu est tout bonnement

      

    en chute libre dans le pays.

     

     

    Déjà l'an passé, le « Partenariat faire reculer le paludisme » dressait un bilan flatteur des actions entreprises dans le pays. Et pour cause, les autorités sanitaires locales ayant bien compris que seule la combinaison de plusieurs armes pouvait venir à bout de la maladie : distribution massive de moustiquaires imprégnées d'insecticide et introduction des nouveaux traitements combinés en remplacement de la chloroquine, de moins en moins efficace. Sans oublier la formation de personnels soignants qualifiés, capables de quadriller l'ensemble du territoire.

     

     

    Entre 2000 et 2008, le nombre de décès a diminué... de 90% dans de nombreuses régions. « Ce constat est vraiment encourageant » estime le Dr David Conway de la London School of Hygiene and Tropical Medicine. « A tel point que nous envisageons désormais de retirer la Gambie de la liste des pays où le paludisme est endémique ».

     

     

    Cet exploit laisse espérer une maîtrise réelle de cette maladie qui fait des ravages : plus d'un million de personnes en meurent encore chaque année à travers le monde. Et comme trop souvent, l'Afrique lui paie le plus lourd tribut, avec 800 000 enfants de moins de 5 ans décédés en 2006.

     

     

    Source : The Lancet, 30 octobre 2008
     
     
     
     

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  • Et si ma « Fibromyalgie » était malgré tout un Cadeau !

    Un cadeau !

    Qui dit cadeau, dit le présent. Et le présent, c'est aujourd'hui. Et aujourd'hui, je peux dire « OUI »la Fibromyalgie est un cadeau. Un cadeau de la vie. Elle m'a permis de prendre conscience, de réfléchir au sens propre du mot Vie. La Vie est un don, un cadeau que je n'ai pas le droit de gâcher, de gaspiller.



    Je vivais à plus de cent à l'heure, métro-boulot-dodo, oubliant que j'avais un corps, le malmenant, ne lui offrant que peu ou pas de répit... et la fibromyalgie s'est installée.



    Elle m'a fait prendre conscience de mon corps et j'en suis heureuse. Avant c'était normal de fonctionner avec 2 bras, 2 jambes:


    - Maintenant je me dis que j'ai toujours 2 yeux qui picotent, mais avec lesquels je peux toujours m'émerveiller de la couleur du ciel, des prés verdoyants, de la beauté d'un paysage, du sourire d'un enfant...
    - Mes oreilles bourdonnent et  sans cesse, mais elles captent toujours le chant des oiseaux, le rire des enfants, la musique que j'aime...
    - Et mes mains et mes bras, douloureux certes, savent toujours caresser, tenir, travailler...
    - Et mes jambes, vacillantes parfois, me mènent toujours là où je veux aller...
    - Et mon odorat, plus développé qu'auparavant, me permet de respirer les effluves d'un bouquet de fleurs des champs, ou de la rose qui trône sur la table...



    Et le cadeau pour moi c'est cela : la conscience de tout ce qui fait que la vie est belle, que malgré la souffrance générée par cette maladie, la vie est faite « de petits bonheurs tout simples », à la portée de tous.



    Elle m'a appris à regarder, à vivre les instants, à développer mes sens, à sourire et à tendre la main à d'autres.




    « Souriez, éclatez de rire, la vie est toujours belle. ET soyez heureux, un peu tous les jours ».

     

    (extrait de: L'F.M.éride, périodique trimestriel, novembre 2007 n°38 de la "Ligue belge des patients fybromialgique a.s.b.l.)



     


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    Près de trois ans après avoir subi une greffe du triangle nez-lèvres-menton, Isabelle Dinoire s'est habituée à ce nouveau visage : "ce visage..., ça y est, c'est le mien", déclare-t-elle dans une interview à RTL lundi alors qu'en 2007 elle pensait ne jamais le reconnaître comme sien. 

     

    "Oui, ça y est, il (son visage) fait partie de moi, c'est le mien. J'ai la sensation de regarder quelque chose de joli, ça va mieux de ce côté-là, mais c'est vrai qu'au début ce n'était pas facile", explique-t-elle dans une parfaite diction.

    Lors d'un interview au Monde le 6 juillet 2007, elle avait déclaré s'habituer à ce nouveau visage mais ne pas le reconnaître comme sien: "ce visage ... Ce n'est pas moi. Ce ne sera jamais moi".

    Isabelle Dinoire avait reçu le 27 novembre 2005, à l'âge de 38 ans, la première greffe du triangle nez-lèvres-menton, réalisée par le chirurgien Bernard Devauchelle au CHU d'Amiens. La jeune femme avait été défigurée par son chien, pendant la nuit, alors qu'elle était assommée de somnifères.

    Aujourd'hui, elle explique avoir "fait beaucoup de kiné pour réactiver tous les muscles" et que "tout est redevenu normal question sensibilité", affirmant en parlant de cette seconde peau: "c'est comme moi, comme ma peau".

    Elle explique avoir accordé cet entretien après plus d'un an de silence "parce que c'est la semaine du don d'organe" et qu'elle souhaite "à tout prix que les gens se mobilisent à ce sujet-là".

    Isabelle Dinoire pense également que la greffe du visage ne doit pas rester "un sujet tabou". Elle veut "inciter les gens à réfléchir à sujet parce que ça a totalement changé" sa vie.

     

     


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